Inori

Inori est un jeu de type « pose d’ouvriers » sorti en 2024. Prévu pour 2 à 4 joueurs pour des parties de 40 minutes environ, il contient pas mal de matériel avec des illustrations qui donnent envie. Reste à savoir si le calibrage et le gameplay sont tout aussi agréables ?

Sommaire
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Comment jouer à Inori ?

Inori va se dérouler en 4 manches appelées saisons. A chaque manche, les joueurs auront un nombre identique « d’offrandes » à faire, symbolisées par des pions à poser sur le plateau. On est en plein dans un jeu de pose d’ouvrier : des cases sont disponibles et rapportent différentes choses. Durant son tour, le joueur pose un de ses pions sur une des cases libres pour avoir la récompense associée, ce qui empêchera les autres de choisir cette case pour la suite. Le joueur suivant pose son ouvrier sur une autre case disponible puis on tourne etc… Il faut donc choisir entre prendre une case intéressante pour vous, ou bloquer une qui arrangerait l’adversaire en anticipant les coups suivants.

Dans Inori, vous allez chercher à acquérir des « pions faveur » qui sont de 6 couleurs différentes. Vous n’en avez aucun en début de partie, et plus ça avance, plus votre stock sera conséquent. En fin de partie, les joueurs auront des points de victoire s’ils possèdent le plus de jetons dans certaines couleurs. Mais la particularité d’Inori est que la majorité des points de victoire se remporte durant la partie : soit en posant vos ouvriers sur des cases qui en rapportent, soit en fin de saison.

Pour poser vos ouvriers, le plateau va accueillir 3 cartes qui présentent chacune 3 à 4 emplacements. Ces emplacements sont libres pour un seul ouvrier et vous permettent de récupérer des pions faveur ou des points de victoire (par exemple des cases permettent d’avoir 2 pions verts ou 1 jaune + 1 violet ou 1 point pour chaque pion de la couleur que vous avez le plus ou 1 point pour chaque couleur différente que vous avez ou de payer un pion vert pour gagner 2 de la couleur que vous voulez etc….). L’astuce, c’est que les cartes qui contiennent ces emplacements ont aussi une des 6 couleurs similaires aux pions. Chaque carte remplie en fin de manche (c’est-à-dire contenant un ouvrier sur chacun de ses 3 ou 4 emplacements) rapportera des points de victoire aux personnes présentent dessus. Il s’agit donc de poser votre offrande pour obtenir un bonus qui vous arrange ou pour bloquer les autres….mais aussi de se mettre sur les bonnes cartes en espérant qu’elle soit remplie pour bénéficier de son bonus. On connait à l’avance le bonus procuré en fin de saison si la carte est remplie ET on sait aussi par quelle couleur de carte elle sera remplacée selon qu’elle soit remplie ou non. La pose et la stratégie prennent alors une autre dimension et il y a tout un système de négociation / anticipation pour voir si nos adversaires vont participer avec nous sur une carte ou nous laisser tout seul la remplir…. Bien entendu, c’est calibré pour que certaines ne le soient pas en fin de manche.

Outre les cartes, il y a aussi un arbre qui ne bougera pas de la partie avec 6 emplacements libres pour vos ouvriers. Là encore, ils vous procureront des jetons, des points de victoire ou des bonus. On peut donc laisser un adversaire tout seul sur sa carte ou refuser de la remplir en allant chercher un bonus ailleurs. L’arbre et certains emplacements de cartes permettent d’avoir un jeton caché (rune) qui contient des pouvoirs que l’on peut dévoiler à tout moment (déplacer un pion d’une carte à l’autre, mettre exceptionnellement son ouvrier sur une case déjà prise etc…). 

Les joueurs jouent à tour de rôle en posant un ouvrier sur une case libre. Ils récupèrent le bonus (soir un jeton caché, soit des pions de couleur, soit des points de victoire) et on passe au suivant. Quand tout le monde a joué ses ouvriers, la manche (alias saison) s’arrête. On regarde si les emplacements de la carte 1 sont remplis. Si oui, les personnes qui ont un ouvrier dessus marquent les points de victoire de la carte (équivalent au nombre de pions que vous avez de la couleur de la carte), si non personne ne marque. La carte est ensuite remplacée par une autre qui sera de couleur identique si elle était remplie et de couleur opposée si elle ne l’était pas. On fait pareil pour la carte 2 et la carte 3. Chacun récupère ses ouvriers et la manche suivante commence.

On peut noter qu’à chaque manche, on ajoute une carte de plus disponible qui sera choisie par celui qui est le plus en retard. Chaque joueur va aussi récupérer une offrande (ouvrier) en plus à chaque saison. Le schéma est le même 4 fois avant la fin de partie (les joueurs posent un ouvrier, récupère jetons ou points… quand tout est posé, on regarde qui marque des points sur les cartes remplies et on remplace les cartes pour la manche d’après). Après les 4 saisons, il y a un bonus de points particulier pour les joueurs ayant le plus de pions de certaines couleurs connues à l’avance. Le vainqueur est celui qui a le plus de points.

INORI plateau www.nos-jeux-de-societe.fr
Présentation du jeu

Le jeu contient 1 Plateau de jeu, 90 jetons Faveur, 15 tuiles Rune, 6 tuiles Autel double face, 12 cartes Départ, 6 cartes Nouveau Départ, 36 cartes Voyage, 2 pions Offrande neutres, 4 marqueurs de score, 28 pions Offrande, 4 tuiles Joueur et 1 Livret de règles.

Il se joue de 2 à 4 joueurs dès l’âge de 10 ans pour des parties de 40 minutes.

Auteurs : Mathieu Aubert et Théo Rivière
Editeur : Space Cowboys

Le jeu est disponible ici : acheter Inori.

Notre avis sur Inori.

Avant de voir si le jeu est bien conçu, on peut directement saluer les illustrations et le matériel. On retrouve un thème récurrent actuellement mélangeant nature et fantastique, mais que j’apprécie personnellement, donc je suis toujours preneur. Les dessins sont jolis, très colorés et nous rappellent bien qu’on cherche les faveurs des esprits pour devenir le gardien d’un arbre sacré. Aspect qui est moins évident quand on est plongé dans le jeu à essayer d’optimiser ses pions en bloquant ses adversaires ! Le prix est raisonnable mais ça n’empêche pas d’avoir un matériel de qualité avec beaucoup de pions en bois, un plateau conséquent et des cartes bien travaillées (et une boite avec des rangements!!). Idem pour les logos qui sont parfaitement conçus, on n’a pas besoin d’ouvrir les règles pour savoir les pouvoirs de chaque case, tout est très ludique.

Est-ce que le gameplay est à la hauteur ? Il suffit déjà de regarder la boite pour avoir un indice, on aperçoit les auteurs avec Mathieu Aubert et Théo Rivière. Ce dernier n’est plus à présenter et on a l’impression que chaque jeu auquel il participe est une réussite, c’en est presque énervant ! On découvre aussi Mr Aubert qui avait réalisé le très bon jeu « paquet de chips » il y a deux ans. Sans surprise, l’association est bonne et nous donne un jeu parfaitement calibré et très malin. Que ce soit à 2 ou à 4, il y a des cartes de départ différentes et un équilibrage avec le nombre d’ouvriers qui fait que le jeu fonctionne. On cherche sans cesse à savoir s’il faut continuer à accumuler des pions ou se mettre à chercher des points de victoire. À chaque manche, il y a une vraie bataille pour savoir quelle carte sera remplie ou non. Les stratégies sont diversifiées, le fait de pouvoir aller sur l’arbre plutôt que les cartes et de savoir quelles cartes vont venir selon qu’elles sont remplies ou non donne de la profondeur au jeu et permet de s’améliorer à chaque partie. On a des petites surprises avec les tuiles runes face cachée et il est aussi tout à fait possible de jouer sans chercher à trop calculer. On est bien sûr avec un jeu de pose d’ouvriers comme il en existe des centaines, mais Inori apporte sa touche personnelle et je suis ravi d’avoir testé le jeu. C’est efficace, les parties sont rapides et on doit réfléchir un peu différemment avec cette histoire de cartes à remplir et ce scoring en continu.

Côté points négatifs, le jeu m’a immédiatement fait penser à l’inconvénient de Seasons pour ceux qui connaissent. Dans les deux jeux, on marque des points régulièrement au fur et à mesure de la partie, à tout moment. On est donc constamment en train de bouger un mini pion de notre couleur pour l’avancer de 3/4 cases sur la piste de score qui fait le tour du plateau. Bien sûr, il n’y a pas le choix et le mode de calcul fait le charme du jeu. Mais c’est pénible, à 4 il ne faut pas se tromper de pion (est-ce que le fait de mettre un joueur beige et un joueur blanc avec des jetons quasi similaires est volontaire pour créer des embrouilles ?) et la moindre secousse du plateau peut flinguer une partie illico. Vous aurez aussi un peu de temps pour installer, il y a beaucoup de matériel et pas mal de jetons/tuiles/runes différentes à la découverte du jeu. Rien d’insurmontable et le jeu sera rapidement compris par tous. 

Test d' Inori.

Inori est un excellent jeu que vous pouvez ajouter sans hésitation à votre ludothèque. Que ce soit avec les enfants dès 10 ans ou entre adultes, on apprécie. Il est adaptable que vous soyez 2, 3 ou 4 et contrairement à d’autres jeux, le ressenti est excellent dans les 3 situations. Le prix est raisonnable et les parties durent de 30 minutes à 1 heure selon le nombre de joueurs. 
On apprécie le matériel et les illustrations autant que le gameplay. C’est très simple d’apprendre à jouer, on comprend vite le principe et la petite nouveauté donne une saveur particulière au jeu malgré un fonctionnement qu’on connait déjà. Les tours sont rapides, on est forcé de râler/négocier/quémander avec les adversaires tout en cherchant à les bloquer sans avoir pourtant des tonnes de choix. 

L’installation parait un peu lourde à la première partie, mais vous verrez que ça n’a rien d’insurmontable. Attention au système de comptage des points pendant la partie, ne vous trompez pas tout peut se jouer dans un mouchoir de poche à la fin. 

INORI carré3 www.nos-jeux-de-societe.fr
INORI carré2 www.nos-jeux-de-societe.fr
INORI carré4 www.nos-jeux-de-societe.fr
Auteur
Thibault et Hélène
Nous n'avons pas de partenariat avec un éditeur de jeux. Les tests sont faits avec nos jeux ou ceux qui nous sont recommandés et prêtés afin d'avoir un avis tout à fait objectif. L'article vous a plu ? N'hésitez pas à partager le site, à l'ajouter à vos favoris ou encore mieux : inscrivez-vous à la newsletter ci-dessous ! C'est un grand plus qui nous motive à poursuivre notre travail et aide énormément au développement du site.

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